Histoire vécue d’une famille québécoise: “Le bon fils”

Une démarche d’hébergement consciente et proactive pour offrir le meilleur à ses parents

Par : Les conseillers en résidences de Résidence Québec

C’est dans un éclat de rire que se conclut ma démarche d’intervention en hébergement avec “Le bon fils”, ainsi nommé pour préserver son identité confidentielle mais en réalité surnommé ainsi par les amies de résidence où sa mère habite.

Nous commençons ce récit par la fin, puisque l’intégralité de ce texte tourne autour de la question:

Pourquoi est-il nommé ainsi, le “bon fils”?

Question philosophique, morale, spirituelle, parfois religieuse…Chacun garde son opinion personnelle à ce sujet et nous sommes loin de juger la qualité de votre relation avec vos parents, là n’est pas notre rôle. Nous sommes simplement là pour vous aider, sans jugement, peu importe votre parcours de vie ou votre attachement parental.

Ce fils me dit qu’il visite sa mère régulièrement et coordonne la démarche d’hébergement pour les deux parents. Ce sont les dames de la résidence où sa mère habite qui l’ont nommé “Le bon fils”. Il serait aussi appelé “le bon p’tit gars”. Il me raconte que lorsqu’il apporte les sacs d’épicerie à la résidence où sa mère habite, les dames l’apostrophent et soulignent son dévouement envers sa maman. Certaines lui pincent les joues, et tentent de l’embrasser, cet homme d’affaire respectable d’une quarantaine d’années. Nous rions à cette image cocasse mais évocatrice.

Planifier pour trouver le meilleur

Je tenais à souligner dans un texte l’attitude adoptée par ce “bon fils” ou ce “bon p’tit gars”, que j’ai connu lors de nos visites de résidences en vue de l’hébergement de ses parents. Nous recevons plusieurs demandes d’hébergement qui sont non-planifiées, qui sont réactives à un contexte catastrophique. Nous constatons que les personnes âgées sont parfois désemparées pour ce qui a trait de la question de l’hébergement et se tournent quelquefois vers les enfants qui auront le réflexe de sentir l’obligation d’héberger chez eux, dans leur maison, les parents vieillissants et en perte d’autonomie lorsque aucun plan d’hébergement n’a été mis en place.

Nous tenons à vous faire voir que la meilleure façon d’optimiser les rôles sociaux, la santé et l’autonomie de vos parents peut vouloir dire de considérer un hébergement en résidence plutôt que de prendre à charge ses parents.

Une démarche planifiée vous permet d’élaborer des critères de recherche précis et de choisir consciemment la résidence de vos rêves. Cette démarche peut s’étaler sur plusieurs mois. En prévision de l’hébergement, vous serez prêts lorsque le besoin se fera ressentir.

Être aidant naturel: est-ce la seule façon d’aider? Qu’en pense “Le bon fils?”
Ayant l’expérience auprès des familles qui vivent le passage du domicile à l’hébergement, nous constatons qu’il se forme parfois dans la relation parent-enfant un volet “aidant naturel”, devoir que peuvent se donner personnellement les enfants lorsque les parents nécessitent de l’aide face aux pertes d’autonomie. Certains se donnent le rôle d’assister leurs parents jusqu’à l’épuisement de toutes ressources. Est-ce la seule façon d’aider les parents en perte d’autonomie? Est-ce que si vous choisissez une résidence pour vos parents au lieu de les prendre avec vous au domicile, est-ce une moins bonne option? Cette question ne peut être répondue que par vous, selon votre système de valeur interne.

Voici ce qu’en pense “Le bon fils”…

Nous avons visité trois résidences avec “Le bon fils”. Son discours est unanime: il cherche le meilleur pour ses parents. Il comprend les besoins de ceux-ci et s’efforce de se mettre dans leur peau. La démarche de recherche de résidence que nous avons faite ensemble fut calquée sur les critères précis que nous avions grâce aux discussions préalables avec ses parents.

Le fait d’être proactif plutôt que réactif nous a permis une démarche élaborée, réfléchie et consciente qui impliquait ses parents à 100%. Nous cherchions un espace de vie qui permettrait de combler les incapacités, sans se sentir malade ou condamné à vieillir, un espace où l’épanouissement personnel et relationnel est possible dans le bonheur de vivre. Nous cherchions une grande fenêtre avec vue sur le jardin, un petit coin cuisine, un coin repos, dans un quartier près du reste de la famille élargie. Nous avons trouvé! La dernière visite fut concluante: l’espace de vie répondait à tous les critères que ses parents avaient souhaités.

L’amour de ce fils envers ses parents est évident. Son dévouement à long terme, son respect de la personnalité de ses parents, son sens du devoir et du service maintenu en équilibre avec sa vie personnelle, professionnelle, dans le souci du maintien de l’autonomie et du plein potentiel de ses parents est exemplaire.

Lors de la visite de ses parents à cette résidence que nous avons choisi pour eux, il s’est passé un moment émouvant où les parents remerciaient le fils d’avoir fait les recherches avec autant de soin pour leur trouver un nouveau nid d’amoureux. J’ai été choyée d’avoir été témoin d’un tel moment qui fût une récompense pour l’esprit pour le travail ardu que nous avons fait lors de la recherche de la résidence parfaite.

Un mois plus tard, les parents sont admis à cette résidence, près du domicile de leur fils. Le “bon fils” semble continuer de faire jaser les dames de la résidence. Habitant dans le même quartier, il peut être accompagné des petits-enfants qui viennent voir leurs grands-parents plus souvent. C’est un réel cadeau que ce fils a donné à ses parents. Un espace de vie qui comble leurs besoins et qui leur permet de continuer à se réaliser pour les belles années devant eux.

Nous vous encourageons à discuter avec vos parents des options de résidences qui s’offrent à eux. Ce n’est pas une conversation facile, mais la bonne surprise de la résidence idéale existe. La clé du succès est d’entreprendre une démarche consciente et réfléchie. Nous sommes là pour vous aider!