Nous voici à l’an 2 de la nouvelle ère COVID-19. L’année 2020 fut un long parcours d’apprentissages et d’apprivoisement de ce nouveau virus qui fait maintenant partie du paysage sur notre planète. Cette année semée de deuils et renoncements nous a tant appris sur l’importance de la vie en communauté et du contact humain pour une santé mentale et physique optimale. C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les populations plus âgées et plus vulnérables. Plus on vieillit, plus cet équilibre s’avère difficile à préserver. La solitude et la perte de repères peuvent facilement nous emmener sur une pente descendante qui sera ensuite difficile à remonter. C’est ce qu’on appelle le déconditionnement. Cela peut rapidement mener à une perte d’autonomie fonctionnelle et les tâches quotidiennes simples comme se laver, marcher, entretenir la maison et se faire à manger peuvent devenir très difficiles, voire impossibles.

Beaucoup de personnes ont reporté leur entrée en résidence au cours de la dernière année. Confinement et télétravail aidant parfois, des familles ont su s’adapter et être généreuses pour pouvoir permettre à leurs parents de rester chez eux. Dans certains cas, les choses se sont bien passées, mais dans d’autres cas, ce fut catastrophique et cela s’est soldé par une hospitalisation, ce qu’on veut idéalement éviter, surtout en ce moment. Voilà pourquoi il est préférable de prendre les bonnes décisions au bon moment.

 

Je peux comprendre le réflexe de ces familles en début de pandémie alors que c’était le chaos total et que nous ne connaissions encore rien du virus.

J’aurais sûrement fait la même chose.

Mais maintenant que nous savons davantage comment nous comporter et que des mesures ont été mises en place, il vaut sans doute mieux aller de l’avant dans plusieurs cas et ne pas trop céder à la peur. L’isolement ainsi que le manque d’aide, de présence et de soins m’inquiètent plus que le risque lié à la vie en résidence, d’autant plus que le CLSC doit souvent s’impliquer auprès des aînés à la maison. Alors, quelle est la différence en ce qui a trait au risque ? Je me le demande bien.

La vie en résidence privée présente, selon moi, des avantages indéniables : une sécurité accrue pour l’aîné(e), plus de présence humaine et une tranquillité d’esprit pour la famille et l’entourage. La famille pourra être rassurée de voir son parent bien entouré, lavé, soigné, nourri trois fois par jour, les médicaments bien pris au bon moment, et ce, dans un environnement bien tenu et propre.

Si la campagne de vaccination peut aussi s’accélérer un peu, ça va aider.

Gardons espoir.

Nellie Létourneau, conseillère en résidences privées à Montréal, est une spécialiste des résidences privées à Montréal.

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